"Pas de problème, je serai rapide ! "
*Elle passa devant tout ce qui n'était pas une épée et examina chaque arme. Elle trouverait forcément quelque chose ici. Quelque chose de rouge-doré attira son attention, au fond de la boutique. *
"Voyons... "
*C'était effectivement une épée, magnifiquement parée d'or et sertie de rubis. Il fallait y mettre le prix, toutefois, mais elle avait assez. *

"Ma fortune ne me sert à rien actuellement. Autant remercier celui qui m'héberge depuis des mois ! "
*Elle prit l'épée de son présentoir. Elle pesait son poids ! Elle partit la payer et sortit du magasin. *

"J'aimerais rentrer, si possible. Cette arme est plutôt lourde, vous voyez. Et puis il commence à se faire tard... Merci beaucoup ! "
*Elle lui adressa un autre sourire et prit l'épée à deux mains, pour pouvoir mieux la porter. *

Il accompagna la jeune femme à son cheval Voila ma monture, guidé moi et je suivrais vos instruction... J'éspère que nous ne nous perdrons pas. Il sourit et grimpa sur son destrier.

*Tempérance grimpa à son tour et lui indiqua le chemin durant tout le voyage d'une heure. Elle avait réussi à ne pas se perdre. Ils étaient arrivés au milieu de champs lugubres et sombres, avec au loin un château immense, dont une seule lumière était apparemment allumée : celle de la salle principale, où Anthelme lisait probablement ses livres dans son fauteuil habituel. *

"Si vous voulez mon avis, on a déjà eu de la chance de pouvoir avancer jusqu'ici... Cet endroit me donne la chair de poule. Vivement que l'on soit à l'intérieur."
*Tempérance descendit, prit une grande inspiration et commença à avancer. Elle n'aimait pas ce grand champ vide, et il n'y avait aucune lumière pour les guider, à part peut-être la petite fenêtre loin devant. *

"Merci à vous, jeune homme, je fus ravie. "
*Elle exécuta une petite révérence avant d'ouvrir la lourde porte et de se retrouver devant... Une fille à moitié à poil avec des vêtements sur l'épaule, qui visiblement, allait sortir. *

"Je savais pas que l'oeil-de-chat avait des visiteurs. Je croyais qu'il aimait bien être seul. "
*Elle ne lui rendit pas sa révérence, mais à la place, lui fit un signe de la main en sortant. Tempérance la dévisageait. *
"J'ai pas froid. J'ai jamais froid. Merci pour le conseil, tout de même.
- Excusez-moi mais... Qui êtes-vous ? "

"Une vieille connaissance de l'oeil-de-chat, Milady. Tempérance Champenois, je suppose ? J'avais vu votre tête dans le journal. "
*La jeune femme se tourna vers Eric, tout sourire. Tempérance ne comprenait absolument rien, et elle était de plus en plus confuse. *
"Les animaux, je les rôtis.
- Comment est-ce qu'il peut être ami avec... Quelqu'un comme vous ? Comment est-ce qu'il peut être ami avec quelqu'un, d'ailleurs ? "

"Voilà, exactement ! Comme le monsieur a dit ! Bon, de toutes façons je vais vous laisser, je suis attendue ailleurs.
- Bonsoir, mademoiselle.
- Bonsoir. "
*L'inconnue partit dans les champs tranquillement. Elle connaissait bien le chemin. Tempérance jeta un coup d'oeil rapide à l'intérieur, pour voir si une autre personne étrange allait sortir du château, mais elle était apparemment la seule. Tant mieux.*
"Bon, eh bien, mon cher monsieur... "

"Attendez, je peux bien vous offrir un thé ! Vous n'allez tout de même pas faire l'aller retour pour rien. "
*De toutes façons, quoi qu'Anthelme dirait, il serait SON invité à ELLE. Il n'avait qu'à aller dans une autre pièce, le château était vaste. Elle s'écarta de l'encadrement de la porte et lui fit signe d'entrer. *

*Tempérance poussa la gigantesque porte. Heureusement que quelques rares chandelles éclairaient le couloir, autrement il serait aussi sombre que l'anus d'un curé. Elle le guida d'un pas hésitant vers la grande salle, évitant autant qu'elle pouvait de se cogner aux murs. Arrivée à la porte, elle ouvrit, entra, et se cacha aussitôt les yeux. *
"Anthelme... Qu'est-ce que vous faîtes dans cette tenue ? "

"Combien de fois est-ce que je vous ai dit de m'appeler par mon nom de famille ?
- Ce n'est... Vraiment pas le moment ! Habillez-vous !
- Bonsoir. "
*Tempérance paniquait, les mains sur les yeux. D'abord une fille bizarre sortait de chez lui. Ensuite, elle le trouvait presque nu au milieu de la grande salle, en train de lire son journal comme si de rien n'était, elle qui ne l'avait jamais vu autrement que complètement habillé. Anthelme posa son occupation, se leva, et partit récupérer ses vêtements éparpillés dans la pièce. *

"Indiquez-moi le chemin de la porte, s'il vous plaît. Et dîtes-moi quand nous serons sortis d'ici. "
*Anthelme avait fini de récupérer tous ses vêtements. Il les posa en tas sur la table et retourna lire son journal. Il en était à un article très intéressant. Tempérance se cachait toujours derrière ses mains. *